Le biomimétisme pour construire de nouveaux modèles
Et si la nature était la source d’inspiration la plus fiable pour améliorer notre société ? C’est en tout cas le postulat du biomimétisme qui puise dans les mécanismes de la faune et de la flore pour générer des innovations durables dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’architecture urbaine, l’industrie textile, les alternatives écologiques… L’idée : s’inspirer de concepts et de stratégies ayant fait leurs preuves dans la nature : gérer les mégalopoles comme une forêt primaire, cultiver les aliments comme une prairie, filer les fibres comme une araignée, colorer des immeubles comme les ailes du papillon sans pigment ni produits chimiques. Une méthode qui fait écho aux premiers avions (En 1903, l’avion des Frères Wright est né de l’observation des vautours) mais aussi des pratiques de survie (on recommande d’observer en milieu hostile ce que mangent les animaux, car ces ingrédients ne présentent en général pas de danger.) A y regarder de plus près, l’apithérapie puise également sa source dans l’incroyable façon dont les abeilles protègent leur habitat et prennent soin d’elles.
Les abeilles pour se protéger
Stratégie défensive, organisation sociale, hiérarchie du groupe ou encore productivité au « travail », les abeilles sont un exemple d’efficacité millimétrée et d’intelligence (souvent sous-estimée). C’est en observant leur manière de protéger la ruche des bactéries en bouchant les fissures grâce à la propolis (substance résineuse récoltée à partir des arbres) que l’homme s’est rendu compte de l’extraordinaire pouvoir anti-bactérien et antifongique de ce précieux composant. De quoi donner naissance à l’apithérapie ou comment la nature nous apprend à prendre soin de nous.

Les bains d'arbre pour s'enraciner dans le présent
Longtemps considéré comme une plante inerte et incapable de réagir, l’arbre est pourtant très proche de l’être humain d’un point de vue anthropomorphique. Rien d’étonnant donc à ce qu’une forêt d’arbres ait sur nous un effet puissant. Dans son livre « Ces arbres qui nous veulent du bien », la naturopathe Laurence Monce nous embarque dans une promenade singulière, en forêt : « La cure sylvatique permet à chaque participant de se reconnecter à lui-même en respectant sa sagesse intérieure et de vivre au gré du moment présent. La forêt représente la mère protectrice, le père robuste ou l’ami fidèle, qui prend soin de nous en douceur. » Enlacer un arbre, se connecter à ses racines ou se prêter à des exercices simples mêlant ouïe, observation et toucher sont autant d’activités à s’autoriser. « En devenant observateur de la Nature qui nous entoure, nous prenons conscience des rythmes inéluctables de la vie. Les arbres nous permettent de nous poser hors du temps et nous invitent à vivre, comme eux, loin du tumulte quotidien, au rythme des saisons. » conclut Laurence Monce. Pratiquée depuis plus de 30 ans au Japon, la sylvothérapie a des bienfaits sur le stress, la tension artérielle, le système immunitaire et les troubles de l’attention. De quoi murmurer à l’oreille des arbres…
Les espaces verts pour préserver votre santé
L’apport bénéfique des espaces verdoyants ne serait pas que visuel. En effet, des chercheurs ont effectué une étude en Hollande portant sur 400 000 individus vivant dans deux environnements différents. L’un constitué de 90% de nature et l’autre de seulement 10% (le restant étant occupé par des constructions.). En possession de leurs dossiers médicaux et en prenant en compte leurs situations sociaux-économiques, ils ont constaté que la fréquence des maladies étaient globalement plus importantes au sein d’un environnement pauvre en espaces verts. Parmi les pathologies les plus concernées par cette différence, on trouve les troubles de l’appareil respiratoire, les douleurs au dos, les troubles neurologiques (migraines, vertiges) mais aussi les stress et la dépression. De quoi se mettre au vert quand les tensions apparaissent.